vendredi 6 juillet 2012

Pierre Rabhi


Pas de recette, pas de réalisation au crochet ou autre aujourd'hui mais simplement un cri du coeur.

J'ai évoqué, dans un commentaire, un livre que je suis en train de lire. Je profite de l'occasion pour vous encourager à y jeter un oeil également.

L'auteur de ce livre n'est autre que Pierre Rabhi. J'ai eu la grande chance de l'écouter un jour à Strasbourg et j'ai été très touchée par ce petit bonhomme (par la taille) mais tellement grand à l'intérieur. Mon grand regret est que ce jour-là les hommes et femmes politiques également présents ne lui ai pas plus laissé la parole. Cet homme dégage quelque chose d'indescriptible mais tellement apaisant. Pour ma part, j'ai été à la fois scotchée et chargée d'une énergie extraordinaire.

Son discours va à l'encontre de tout ce qu'on entend actuellement notamment concernant cette course vers la croissance sans fin.
J'aimerais avoir la force de tout quitter (mais pas ma tribu ! Çà non !!) donc je disais, j'aimerais avoir la force de tout quitter AVEC ma tribu pour retourner vers une vie plus simple et certainement plus riche, mais d'une manière différente.

J'aspire très profondément à une vie calquée sur le rythme des saisons et des choses. Une vie de partage et d'entraide. J'essaye tous les jours un peu plus de m'éloigner de cette société de consommation qui nous rend esclave en créant des besoins artificiels. J'aimerais que mes enfants sachent se satisfaire de peu et surtout de choses simples. J'ai envie de leur apprendre à être inventifs, débrouillards et respectueux de toute chose qui les entoure.

J'ai parfois l'impression qu'en ayant pris la décision de re-travailler à l'extérieur de ma maison (comme si pendant mes années à la maison, je n'avais pas travaillé !!), j'ai perdu beaucoup. Certes, nous avons plus d'argent mais vivons-nous vraiment mieux aujourd'hui ? Je suis littéralement noyée par le manque de temps pour des choses tellement simples et utiles.

Pendant ma longue période à la maison, j'inventais sans cesse des confitures originales, je faisais des brioches, gâteaux et goûters sympas pour les enfants, des yaourts, je bricolais pour améliorer notre confort, je tricotais, cousais pour nous mais aussi pour une association (j'ai réalisé des costumes pour le Saint Nicolas du village notamment)... Bref, la liste est longue.

Aujourd'hui, je fais toujours mon possible pour proposer un maximum de produits maison mais tout est fait à la va vite !
J'ai moins le temps pour mes enfants qui même s'ils grandissent ont encore besoin de la présence rassurante des parents.
Bref, il va falloir que ça change... s'il n'y avait pas cette fichue culpabilité, insufflée notamment par la société actuelle. Une personne à la maison est forcément une féniasse qui passe sa journée devant la télé et qui profite de la société. L'autre crainte est qu'en acceptant de voir baisser notre revenu, je prive mes enfants de certains choix, notamment en terme d'études...

Mais avec tout ça, je ne vous ai pas parlé du livre que je suis en train de lire !!!! Le voici :
Peut être qu'à la fin de ma lecture , j'aurais trouvé quelques réponses...

Ah, dernière chose, et pas la moins importante ; si vous souhaitez en savoir plus sur Pierre Rabhi, je vous invite à aller sur son blog : http://www.pierrerabhi.org/blog/index.php?static/biographie
Ne vous limitez pas à sa biographie, soyez curieux et rendez-vous sur les différents posts et prennez le temps de lire les commentaires qui ne manquent pas d'intérêt non plus.

Mais surtout,si vous avez l'occasion d'aller à sa rencontre, surtout n'hé-si-tez pas !!

Merci Monsieur Rabhi, du fond du

4 commentaires:

  1. tu vois, moi qui appréhende ma reprise du travail dans 2 ans, ton post du jour me conforte dans mes craintes :( mais bon, malheureusement, pas le choix, sinon c'est ma maison que je devrais quitter ;(

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  2. Bonjour Aurélie,
    Merci pour ton message. Désolée de participer à tes craintes. Il ne te reste plus qu'à profiter encore plus intensivement de chaque jour et de la présence de tes petits.
    Si j'avais pensé à ça à l'époque, peut être aurais-je fais les choses différemment.

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  3. J'aime beaucoup cette expression de "sobriété heureuse"...

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  4. N'est-ce pas ? Nous serions certainement plus heureux si nous éprouvions moins de besoins dictés par le marketing. Dur, dur de résister...

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